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Lomé – Des journalistes réunis le jeudi 17 octobre à l’Hôtel La Concorde à Lomé, ont été sensibilisés sur le contenu du Pacte pour l’Avenir des Nations Unies et ses annexes. Cette rencontre, organisée par le Centre d’information des Nations Unies (CINU) en partenariat avec l’Observatoire togolais des médias (OTM), avait pour objectif de sensibiliser les professionnels des médias aux 56 mesures engagements contenus dans ce document de portée mondiale, et de solliciter leur participation active pour une mise en œuvre effective de ces résolutions ambitieuses. Présentation des mesures : entre attentes et critiques La session a permis aux journalistes d’être familiarisés avec les cinquante-six mesures du Pacte pour l’Avenir, signées par les États membres de l’ONU lors de la 79e session de l’Assemblée générale, tenue le 22 septembre dernier à New York. Ce document, considéré comme un nouveau contrat social global, a pour vocation de soutenir les Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030, un délai qui semble de plus en plus difficile à respecter, compte tenu des multiples crises mondiales. Cependant, la présentation de ces mesures a suscité des critiques parfois acerbes de la part des journalistes présents, qui ont exprimé une certaine désillusion face aux promesses et engagements non tenus des précédents objectifs, tels que les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et les ODD. Certains n’ont pas hésité à qualifier la signature de ce nouveau pacte de “spectacle médiatique” sans véritable impact. Face à ces critiques, la responsable du CINU, Mme Nadia Zibilila, a adopté un ton conciliant. « Les critiques sont toujours bienvenues. Elles nous poussent à faire mieux. Si tout était parfait, nous n’aurions pas eu besoin de ce Pacte pour l’Avenir. Nous sommes conscients que les États ne sont pas en mesure d’atteindre les ODD à l’horizon 2030, d’où la nécessité de ce nouveau contrat social », a-t-elle souligné, insistant sur l’importance de reconnaître les lacunes pour progresser. Un appel au rôle de “chien de garde” des journalistes Au-delà de la simple connaissance des mesures, les journalistes ont été invités à jouer un rôle crucial dans la vulgarisation de ces engagements, mais également à se positionner comme les “chiens de garde” de leur mise en œuvre. « Nous attendons des journalistes qu’ils continuent à jouer leur rôle de gendarme, à rappeler l’état d’avancement des mesures de ce Pacte, et à rendre compte de ce qui se passe sur le terrain », a exhorté Mme Zibilila. Cette responsabilité journalistique est d’autant plus importante que les 56 mesures du Pacte pour l’Avenir abordent des défis majeurs pour la société contemporaine, tels que les conflits armés, l’extrême pauvreté, les inégalités, la crise climatique, et la fracture numérique. Ces enjeux, regroupés en cinq grands axes – le développement durable et le financement du développement, la paix et la sécurité internationale, les sciences et technologies, la coopération numérique, et les générations futures – nécessitent une attention soutenue pour garantir une véritable transformation de la gouvernance mondiale. Un engagement mondial pour un avenir meilleur Le Pacte pour l’Avenir s’inscrit dans une série d’initiatives visant à redresser la trajectoire des ODD, avec la participation active des gouvernements, mais aussi des citoyens, organisations de la société civile et médias. En plus de ce pacte principal, deux autres documents d’engagement accompagnent cet effort mondial : le Pacte mondial numérique et la Déclaration sur les générations futures. Tous ces instruments visent à construire un monde plus juste et plus durable, où les crises actuelles – qu’elles soient politiques, économiques, sociales ou environnementales – ne constituent plus des freins insurmontables au développement. Cependant, leur mise en œuvre repose sur une coopération internationale renforcée et la pression continue exercée par des observateurs attentifs, parmi lesquels les journalistes ont un rôle clé à jouer. Vers un nouveau souffle pour les ODD ? Ce Pacte se veut une réponse aux échecs précédents et une tentative de relancer les efforts mondiaux pour atteindre les ODD à l’horizon 2030, un objectif qui, malgré son ambition, semble de plus en plus hors de portée. Néanmoins, à travers cet engagement renouvelé, les États membres de l’ONU, dont le Togo, espèrent que ce nouveau cadre permettra de surmonter les défis les plus pressants de notre époque, tout en impliquant toutes les parties prenantes pour un avenir meilleur. Olivier ADJA

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