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Le parti présidentiel togolais, l’Union pour la République (UNIR), a remporté une large victoire aux élections municipales du jeudi 11 juillet, en s’adjugeant 75 % des sièges selon les résultats provisoires annoncés lundi 15 juillet par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a-t-on appris ce mardi 22 juillet 2025 par voie de presse. Sur les 1 527 sièges de conseillers municipaux à pourvoir, l’UNIR, formation du président Faure Gnassingbé, s’est attribué 1 150 sièges. Un score qui conforte davantage sa domination sur le paysage politique togolais, malgré une forte contestation depuis la réforme constitutionnelle d’avril dernier, qui renforce les pouvoirs du chef de l’État. Dans l’opposition, les résultats sont très modestes. L’Alliance nationale pour le changement (ANC) n’a obtenu que 51 sièges (3,3 %), tandis que l’Union des forces de changement (UFC) et l’Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI) ont obtenu respectivement 38 et 34 sièges. Au total, 65 des 500 listes en lice ont décroché au moins un siège. Avec un taux de participation estimé à 55 %, soit 2,5 millions d’électeurs, ce scrutin municipal – le troisième de l’histoire du pays – s’est globalement déroulé dans le calme, malgré les tensions politiques qui secouent le pays depuis début juin. Des manifestations, initiées par des artistes, blogueurs et militants, dénoncent le maintien au pouvoir de Faure Gnassingbé, en poste depuis 2005, et exigent une alternance politique. Les nouveaux conseillers municipaux auront pour mission d’élire les maires des 117 communes du Togo. Ces élections marquent une nouvelle étape de la décentralisation, amorcée en 2019 avec les premières municipales depuis 1987. Lors de ce précédent scrutin, l’UNIR avait obtenu un peu plus de 60 % des sièges. À l’issue de la proclamation des résultats provisoires, le président de la CENI, Dago Yabré, a annoncé leur transmission à la Cour suprême pour validation définitive. KM

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